Cher journal,

Je sais que je ne suis pas parfaite, j'ai rarement fait les bons choix et j'ai souvent déçu ceux qui m'aimaient. Je ne suis pas courageuse, même si certaines personnes me le répètent en boucle, moi la pauvre orpheline dont les parents, un médecin et une pauvre femme au foyer sont morts. La famille idéale avec une vie idéale détruite par les flammes ... C'est faux ! Ma vie n'est qu'un mensonge et ils ont tort, tellement tort, aucun vie n'est parfaite, tout le monde souffre même si c'est en silence, même si un sourire vous fait penser le contraire .. aucun vie n'est parfaite et nous sommes tous des lâches, même si certains l'ignorent encore.

Bref, je ne suis pas ici pour critiquer les humains de ce monde, d'ailleurs la critique ne me ressemble même pas, je te l'assure. Pourtant, il y a des jours comme aujourd'hui que je qualifierais de "pourris", des idées noires, des verres de trop et une confession. C'est souvent mon programme dans ce genre de cas, mais aujourd'hui j'ai réalisé la légèreté de la vie et la rapidité a laquelle on peut la perdre ... Alors, pour ne rien oublier ou comme un aveux, j'ai décidé de te prendre toi, petit journal comme témoin de ma vie et gardien de mes secrets ..


La vie a toujours été clémente avec moi, je n'es jamais été malheureuse, je n'es jamais connue la tristesse ou le manque d'argent, ni même la perte d'un doudou. J'ai toujours eu une enfance digne des contes pour petite fille, si bien que parfois je devenais capricieuse pour des détails. Que veux-tu, je suis fille unique et à part mes parents, je n'ai aucune famille. Mon père c'est engueules avec ses parents, quand il a rencontré ma mère. Et mes grands-parents maternel sont morts quand j'étais encore jeune.

Pourtant, le destin m'a blessé, il m'a brisé le coeur. Il a fait une marque au fer rouge dans ma peau, une marque indélébile, une blessure qui même cinq ans après continue de me faire souffrir, refusant de cicatriser ... Mes parents sont morts et je vois encore les flammes qui sortent de la fenêtre autant que je me souviens des larmes sur mes joues. Un incendie, heureusement pour moi, mon côté fêtarde m'a sauvée pour une fois. J'avais aussi la chance d'être majeur donc j'ai évité le foyer mais j'ai préféré quitter la ville. New-York est une ville magnifique, pleines de charme mais, je ne m'y suis jamais vraiment senti chez moi. Je n'es jamais trouvée dans cette grande ville le charme que je voyais dans San Diego.

San Diego, c'est la ville où j'ai grandi, la ville où je suis née. Mais quand j'ai eu 10 ans, mon père a été muté et nous sommes partis, au départ nous devions y revenir en vacances, l'été. Mais mon père trouvait toujours une excuse pour que nous restions à NY. Alors, je regardais mes cartes postales, des photos prises avant de partir, des souvenirs laissées derrières moi ..


Revenir à San Diego a toujours été une évidence pour moi, même si j'imaginais de meilleures conditions pour mon retour. Je pensais que mes études seraient terminés, que je serai heureuse, peut-être même amoureuse ? Mais non, j'ai du aller à l'université chaque jour durant mes trois première années avant de trouver un emploi de journaliste dans la ville, sourire pour allez plus ou moins bien et l'amour ... ne m'en parle pas ! J'essaye d'être heureuse et parfois j'y arrive mais, je sais au fond de moi que ma joie et ma bonne humeur sont souvent des moyens de masquer ma peine, d'oublier mes souvenirs et mes découvertes sur ma famille. Vous avez tous vu le parrain ? Moi non, pourtant c'était mon image de la mafia, enfin bien avant de découvrir le rôle de mon père dans tout cela ...

Alors je met ma colère dans quelques choses de créatif, la photo. Une passion que j'ai développée enfant et que je continue de faire évolué avec le temps, en photographiant tout et n'importe quoi, les enfants qui jouent dans la rue, une tasse posé sur une table et même les petits oiseaux. Et puis cela me permet d'illustrer mes articles car il faut bien avouer qu'on à toujours plus envie de lire quand une photo accompagne un texte.