•• Naaan, si la foudre elle avait frappé sur ma tête, j'aurais les cheveux tout hérissés et tout, comme einstein quand une expérience chimique tournait mal. Mais je suis comme ça. Quand je suis content, heureux, réjoui... je me mets à rire. Comme ça. Vous savez, ce rire que vous entendez dans un parc d'enfants, ce rire qui sort de la bouche d'un gosse qui a eu le cadeau de Noël qu'il voulait ... ben c'est le mien. Elle se recule un peu de mon étreinte, mais je ne dégage pas mes bras pour autant, adorant sentir son contact. Le sentir de nouveau, plutôt. Même avant j'étais affectueux & tactile avec elle comme ça. En l'entendant, je me remets à rire – . « Ben chacun sa façon Mlle Beaumont ! Et puis, j'suis heureux que tu sois heureuse là. » Je sais je suis trop mignon. Puis oui, j'me souviens encore de son nom. Enfin, de celui qu'elle portait à l'époque quoi.

•• Quand je l'appelle "Beaumont", elle se met à rire nerveusement. Je l'observe, interrogateur. Qué pasa ? J'attends, et l'écoute. Elle a changé de nom ? Mais pourquoi ? C'est un grand changement que de changer de nom. Moi, j'aurais pu mais je ne l'ai pas fait. Sur mes papiers, il y a toujours marqué "Roméo". Quand je m'inscris quelque part officiellement, je suis obligé toujours de marquer "Roméo". Castiel n'est que mon deuxième prénom, et je me présente comme ça mais j'ai gardé mon nom, je n'ai pas changé, MOI. Je la dévisage un long moment. June, et plus Juliette ? Je sens une pointe de déception monter en moi mais je la cache. « Oh, d'accord. Mais pourquoi ? Tu avais un très joli nom français, t'as voulu l'anglophoner ? » je demande doucement, sans m'écarter, sans rompre notre contact, cherchant une explication. Pour moi, changer de nom, c'est changer toute une histoire. Une vie entière. Je peine à croire que la fille qui est devant moi ne s'appelle plus Juliette.

•• Je me sens presque trahi. J'attends d'écouter son histoire, ses raisons. Oui, je suis déçu. C'est peut-être stupide et puérile, mais cela comptait beaucoup pour moi à l'époque. Roméo & Juliette, c'était nous, nous et personne d'autre. Je soupire doucement et l'écoute alors qu'elle commence à parler. J'hoche lentement la tête. Je me radoucis. Égoïstement, j'avais cru que peut-être ne voulait-elle plus être associé à Roméo, et donc à moi. Mais ses raisons sont toutes autres, et elles sont vraiment raisonnables. Je pose une main sur son épaule, lui lançant un regard d'excuse, comme pour m'excuser d'avoir pu paraître froid. « Oh, je vois. Oui, c'est normal que tu aies préféré changer de nom. Ça te va bien June mais... mais tu seras toujours ma Juliette pour moi. » C'est peut-être le temps de lui dire aussi qu'ici, personne ou presque ne m'appelle Roméo. Je lui lance un petit sourire. « Et euh... moi j'en avais marre de Roméo. Je me fais appeler Castiel depuis que j'ai quitté la France. » Je guette moi aussi sa réaction.

•• Je caresse doucement sa joue en la voyant sourire. Elle est toujours si ravissante. Elle a ce côté sauvage et imprévisible qui m'a toujours attiré chez elle. Elle attrape soudain ma main, et je la laisse faire, entrelaçant même mes doigts aux siens en regardant nos mains liées. Elle préfère Roméo. Toutes les filles préfèrent Roméo de toute façon, hein. « Ah oui, personne ? » Je fronce un peu le nez et lui fais un clin d'oeil. « Alors, si nous sommes Roméo & Juliette, je peux bien faire ça quand même.. » Tout en parlant, je me penche légèrement pour poser mes lèvres sur les siennes. Juste le temps de les goûter. Parce que mine de rien, en huit ans, elles m'ont manqué quand même. Je les détache alors et rejette la tête en arrière avec un rire enfantin. Souvenez-vous : je ne me moque pas. Je suis content. Je lui fais un nouveau clin d'oeil, comme s'il s'agissait d'un pacte entre nous. Un baiser pour le départ, un baiser pour les retrouvailles. Ça me semble juste, non ?

•• Elle se met à rire. Elle a dit qu'elle, quand elle est heureuse, elle sourit. Donc là, elle se moque de moi en fait. Il est vrai que maintenant, nous sommes quittes l'un et l'autre. Le jour de mon départ, c'est elle qui m'a embrassée. Le jour de nos retrouvailles, c'est moi qui l'embrasse. Il me semble que c'est plutôt équitable, non ? Je me mets un peu à rire en l'entendant. Roméo ? Le Roméo de Shakespeare, alors ? Drôle de comparaison. M'enfin, c'est pas la première fois qu'on me la fait celle-ci. « Ah oui ? Parce que Roméo n'a pas hésité de braver sa famille et celle de sa dulcinée pour une nuit avec elle ? Ça va, moi je ne t'ai pris qu'un baiser. » Même si plus ne serait pas de refus, mais ça c'est parce que je suis un mec & qu'elle est superbe. Je me détache alors lentement d'elle, remarquant qu'on était toujours très proches. Je passe une main dans mes cheveux bruns, les ébouriffant tranquillement en braquant sur elle mon regard chocolat et amusé.

•• Ben non elle n'a pas le droit, moi je lui interdis. Parce que pour s'inspirer de moi, 'faut mettre un copyright Chanteclair. :laclass: Pour l'instant ? Comment ça pour l'instant, attendez... elle veut plus la petite blondinette ? Ah ben ça me gênerait pas c'est sûr, mais coucher avec elle, ça me ferait quand même rudement bizarre quoi. :omg: Puis finalement elle me dit qu'elle rigole, ok je retiens, en fait je la tente pas plus que ça quoi. « Ben j'espère bien que tu le préfères largement, parce que le mélodramatique c'est pas trop pour moi. » Je ris un peu, l'observant toujours. Je la suis sur les gradins, m'asseyant près d'elle, m'amusant à repenser à toutes nos aventures ensemble dans les ruelles de Paris. Je prends la bouteille d'eau qu'elle me tend, la remerciant d'un regard, et boit quelques gorgées avant de la lui rendre. Je sens son regard sur moi et la surprend en train de me reluquer. Je la vois fixer mes cheveux et secoue soudain la tête. « Non non non, je sais très bien à quoi tu penses là et c'est hors de question, j'ai toujours autant horreur de ça. »

•• Ben oui ça ferait bizarre ça c'est certain quoi. Et puis, contrairement à d'autres – n'est-ce pas Noë, n'est-ce pas Orphée :omg: – c'est pas tellement dans mon habitude de coucher avec mes amies quoi, voire mes meilleures amies. Mais si elle me reluque je la vois bien moi. Oui je lis dans les pensées moi. Mais non c'est parce que je la connais – toujours – aussi bien voilà tout. « Ben c'est pas une r... » Une raison. Elle ne me laisse même pas le temps que je me retrouve plaquée au sol dans les gradins. Non mais quelle furie. Je me mets à rire – encore – et la regarde avec un clin d'oeil aguicheur. Je la laisse faire, n'opposant pas vraiment de résistance. « Dis, c'est un peu ambiguë la position dans laquelle on est, si quelqu'un rentre, il risque de se poser des questions. » Je lui lance un sourire malicieux, avant d'ébouriffer, à mon tour, ses beaux et longs cheveux blonds. Ben oui y a pas qu'elle qui a le droit de s'amuser hein.

•• Oui, puis c'est pas comme si j'étais difficile à convaincre à ce niveau-là, surtout quand c'est une demoiselle aussi seksi que Juliette quoi, enfin June. Ouais je me laisse faire parce que je suis gentil euké, et j'veux pas être un reptile moi c'moche. Un félin ça m'va. Puis j'peux aussi lui montrer à quel point j'peux être un félin si ça la tente. J'écoute son idée d'explication et hoche la tête ; c'est crédible. « Ok, ça m'va. Bon faire l'amour dans les gradins d'une salle de danse ne m'avait jamais effleuré l'esprit mais p't'être que dans le cas de ces jeunes amants éperdument amoureux hein... » Je lui ébouriffe les cheveux & elle m'attrape les poignets, la chipie. :ROOHH: Ce que je fais ? Je me redresse d'un seul coup, lui volant un nouveau baiser avec malice. « Je vais ça ! » réponds-je en me laissant retomber en arrière avec un clin d'oeil. En plus maintenant, j'ai un baiser d'avance sur elle.

•• Si c'moche. (puis moi au moins je fail pas mon smiley) Mais si monsiur est créatif. C'juste qu'je pense pas toujours qu'à ça, moi. Au final, j'en profite pour lui voler un court baiser – bien trop court d'ailleurs – avec une frimousse maligne et innocente. Elle peut pas me résister t'façon. Mais non ça marche pas du tout vu que madame préfère jouer à l'insensible. Je fronce doucement les sourcils avec un sourire appuyé. « Pourquoi t'en veux un autre moins "petit de rien du tout" peut-être ? » Bah quoi ? Si elle me le demande, j'vais pas me gêner pour le lui donner tiens. Puis voilà que madame s'installe confortablement. Plante la tente et fais un feu de camp sur mon ventre aussi, non ? J'vous jure, plus aucun respect ces jeunes. « T'as avalé un boeuf ou quoi ? T'es lourde. :ROOHH: »

•• Ben tous les mecs sont pas comme ça tss, moi je pense pas tout le temps à ça d'abord. Puis qui dit deux cerveaux dit deux fois plus intelligents. Ou pas. Je m'attends à ce qu'elle me dise que je vais pas bien, mais non, elle accepte. Pourquoi pas ? Eukay. J'approche alors mon visage, glissant ma main dans sa nuque pour mêler mes lèvres aux siennes. Rapidement, j'entrouvre mes lèvres, glissant ma langue pour jouer avec la sienne. Mon souffle s'accélère un peu et je finis par rompre le baiser, me rendant compte que ça fait monter l'envie pour elle en moi & que c'est pas forcément l'effet voulu, si ? :ROOHH: « Satisfaite ? » Ouais, illico macias. Toujours cette manie de m'appeler par mon nom de famille celle-là. « Non c'est bon merci. » Puis soudain, elle commence à me lever mon T-shirt. Elle fait quoi là, elle me déshabille ? Bon, 'faut qu'elle se calme où elle va vraiment me chauffer la petite là. Je fronce les sourcils. « Là t'as touché mon ventre chérie, donc sauf si on est comme toi et qu'on se muscle le ventre en bouffant, on se muscle plutôt les abdos. » Je lui offre un sourire innocent, pour que ma pique passe tranquille. « Donc c'est là qu'il faut toucher si tu veux voir. » Je prends sa main, la faisant passer sur mes tablettes de chocolat. J'ai vraiment peur de ce que quelqu'un penserait s'il entre maintenant quoi. Mais au fond, on s'en fout non ?

•• Ou deux fois plus de chances de se montrer deux fois plus intelligent. Je me mets alors à lui rouler une vraie pelle franchement, ce qu'elle a demandé quoi. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle renchérisse comme ça, et je souris, avant de détacher mes lèvres des siennes. Ça c'était du baiser hein. Puis en plus, alors que je m'attends à une réponse bien ironique, voire de garce, non, elle me répond franchement. J'affiche un petit sourire. Puis bon, vu qu'elle m'a complimenté sur le baiser, faut pas espérer qu'elle me dise du bien de mes abdos quoi, logique. Mais je m'y attends et je croise mes bras sur mon torse – difficilement parce qu'elle est toujours assise sur moi, madame – et fais mine d'être vexé. « Non mais c'parce que là tu peux pas bien voir. » J'peux lui montrer comment je suis bien musclé si elle veut. Je ne bouge toujours pas – en même temps elle m'écrase toujours – et la regarde avec un sourire un peu aguicheur. Non, non, j'essaie pas du tout de la draguer c'est pas vrai.

•• Ben si c'est tout comme quoi. Elle veut juste pas admettre qu'elle m'a clairement demandé de lui rouler une pelle, madame a bien trop de fierté. Bien sûr, rebienvenue les bonnes habitudes hein. Une compliment pour la semaine, voire le mois ! J'dois m'estimer heureux d'y avoir eu droit déjà. Je fronce les sourcils, secouant toujours la tête. Pas d'accord. « Non mais tu comprends rien en fait. Là je suis allongé donc normal que tu vois pas, mais d'autres activités se prêteraient bien à une démonstration. » Non, non, je n'insinue rien DU TOUT. Mais bon, elle me connait hein, puis je suis quelqu'un de direct moi. Je lui fais alors un sourire de dragueur courant, et elle me remballe. Mais je suis loin de me laisser faire comme ça. Je ne cesse pas de la regarder avec ce sourire que je sais ravageur. « Oh mais peut-être qu'en huit ans tu y serais devenue sensible, qui sait. :cho: » J'adore m'amuser avec elle, comme avant. Bien sûr, c'est encore plus drôle aujourd'hui. Car nous avons grandi.

•• Monsieur le Don Juan non mais ça va, j'enchaîne pas tant les conquêtes que ça, bien moins qu'on ne pourrait le croire. :ROOHH: Je fais mine d'être atteint par son "surnom" mais en fait, ça me plait pas mal ce statut. Ça fait très inaccessible sentimentalement. « Quelle genre d'activités ? » Je fronce un peu les sourcils. Elle veut me le faire dire en fait. :laclass: Je me redresse un peu – tant bien que mal vu qu'elle m'écrase toujours – et vient lui murmurer à l'oreille d'un ton sensuel : « Ce genre-là d'activités, mademoiselle... » J'insiste sur le dernier mot, prononcé en français. Notre langue. Mais elle semble bel & bien insensible à mon sourire qui d'habitude, les fait toutes rougir et bégayer, j'suis un peu deg. J'écoute ses paroles et finalement, secoue la tête avec un demi-sourire. « Ah oui ? Ben pitêtre déjà que si tu bougeais tes fesses de là, j'pourrais tenter de te faire craquer, là j'ai même pas le choix. » Oui oui je me plains en plus. Mais bon en maintenant, ça fait un moment que je lui sers de coussin quoi.