Toutes les jeunes filles de mon âge, ou presque ne rêvent que d'une seule chose : épouser leur petit ami et avoir des enfant de lui. Moi, ce n'était pas mon cas, loin de là. Quoique pour les enfants, je n'étais contre, mais dans longtemps, très longtemps. J'étaie jeune et je ne me sentais pas prête à devenir mère. En revanche, pour le mariage, pouwa ! Non, mais quelle horreur ! J'étais contre le mariage, pour moi, c'était qu'un simple bout de papier et de nos jours, il n'était pas nécessaire d'être marier pour s'aimer. J'aimais mon copain, mais je ne voulais pas l'épouser. Tout ça pour dire que mon rêve à moi, c'était autre chose, je voulais visiter la France, et pourquoi pas y vivre ? Je parlais couramment le français, je lisais des livres en français, j'allais voir des films français en VO lorsque j'allais au cinéma, même si, leur film, il faut le reconnaitre, sont loin d'être aussi bien que les nôtres ... Tout ce qui avait un rapport, de près ou de loin, avec la France, me faisait rêver. Il y a quelques mois, j'avais fait la connaissance de Diane, une jeune fille de mon âge, qui, comme moi, avait une passion pour la langue de Molière. On s'était rencontrer dans une librairie, toute deux, on avait l'idée d'acheter le même livre, qui, faute de chance, n'était disponible qu'en un seul exemplaire : rupture de stock. Finalement, le livre nous ne l'avions pas acheter et on avait discuter ! Depuis, on se voyait régulièrement. Le Luxury proposait régulièrement des films étrangers en version originale, et justement, ce jour là, c'était le tour d'Intouchables, un film français sorti aux States récemment. J'avais vu la bande annonce, ça avait l'air d'être marrant, et j'avais donc appeler mon amie pour savoir si elle avait quelque chose de prévue. Comme ce n'était pas le cas, nous avions convenue de nous retrouver devant le cinéma. Je venais d'arrivé et je la cherchais des yeux.

Je détestais le beau temps. En effet, quand il fait beau et chaud, on se couvre moins et on montre ses formes. Ce qui, pour moi, relevait du sacrifice humain. Je n'aimais pas mon corps, je n'aimais pas mon visage. Quand il faisait beau, je préférais rester enfermé dans mon appartement, ce que j'aurais fait, si mon copain n'avait pas eut la bonne idée de vouloir rester à l'intérieur. J'avais du me résigner à mettre le nez dehors, tout en trouvant le moyen de rester à l'intérieur, à l'abris des regards : le cinéma. Pour moi, c'était l'idéal. Personne ne m'y verrait. J'avais aussi pris le soin de m'habiller le plus affreusement possible. Je détestais le regard des autres et pour m'enlaidir, tout les moyens étaient bons. J'avais conscience d'être ridicule, mais c'était plus fort que moi, je ne supportais pas d'entendre dire de moi que j'étais jolie.

Malheureusement, j'avais beau faire tout ça, ça ne marchait pas et j'en devenais dingue ! Je m'étais assise sur un banc en attendant l'arrivée de mon amie. Je passais mon temps à tirer sur ma jupe, comme pour la rendre plus long. Enfin, au bout d'une dizaine de minutes, elle arriva. Je bondis sur mes pieds, manquant de perdre l’équilibre !

« Salut ! » dis-je, en lui faisant la bise.