Lorsque Shane était revenu, bien vivant de l'Irak. Je m'étais fait la promesse de changer. D'être plus tendre, de lui montrer un peut plus ce que je ressentais pour lui. Ce que je n'avais pas prévu, c'est que les parents de mon petit ami aient vendu son appartement. Je n'allais pas le laisser à la rue et je lui avait proposer de venir quelque temps chez moi, le temps qu'il trouve autre chose. Sauf qu'il n'avait pas l'air d'avoir envie de vivre ailleurs. Le provisoire s'éternisait et plus les semaines passaient plus j'avais peur de me retrouver seule avec lui. S'était idiot, je le savais, puisque j'étais amoureuse de lui et lui de moi. Sauf que c'était plus fort que moi, dès qu'il devenait un peut trop tendre, je prenais la fuite. Résultat, plutôt que de rester près de lui avant d'aller dormir, j'allais m’enfermer dans ma chambre. Il ne disait rien, mais j'étais certaine qu'il ne comprenait pas et que mon attitude le blessait. Le problème, c'est que je n'arrivais pas à lui en parler, je me voyais pas du tout lui annoncer que j'avais la trouille de coucher avec lui, alors que au bout d'un an d'une histoire, ça aurait du arriver depuis longtemps. J’esquivai donc sa présence alors que je n'avais qu'une envie, être auprès de lui. Je n'arrivais pas à parler de ce problème avec amies, je n'en avais parler qu'avec ma sœur qui n'avait rien trouver de mieux que se foutre de moi. Il fallait pourtant que j'en parle à quelqu'un, parce que ça ne pouvait plus durer. J'avais donc profiter de ma séance de sport pour m'arrêter chez Abu, mon confident. En parler avec un homme était pour moi, la meilleure des solutions, il saurait m'aider à ne plus avoir peur. J'avais tout de même des risques qu'il ne soit pas chez lui, mais quand j’arrivai dans sa rue, je remarqua de la lumière chez. Ouf ! Je me garai sortie de mon véhicule et allais sonner chez lui.

J'avais un chien, tout petit puisqu'il s'agissait d'un jack russel et j'avais peur des gros chiens, aussi gentils soient-il. Cependant, j'ignorais que mon ami Abu en avait deux gros. Lorsque j'étais partie à la salle de sport, j'avais eut la bonne idée de laisser Pomme avec Shane et quand j'entendis ces aboiements devant la porte de mon confident, je me suis dit que j'avais eut parfaitement raison ! Comme il tardait à venir ouvrir, les cris de chiens se firent plus forts et j'eus bien envie de prendre mes jambes à mon coup. Lorsque je me décida à battre en retraite, la porte s'ouvrit sur Abu ... simplement vêtu d'un boxer ! Oubliant les chiens, je me sentie affreusement gênée et mon envie de disparaître sous terre se fit plus grande encore. Dire que j'étaie venu lui confier mes soucis et voilà qu'il m'ouvrait habillé comme ça. Bien trop coincé pour avouer que ça me gênais, je me contenta de regarder ailleurs, d'autant que je sentais bien que mes joues étaient devenue aussi rondes et rouges que deux pommes.

« Je ... euh ... je passais juste dans le coin, » mentis-je, après l'avoir salué. J'étais venu dans le but de lui parler de mes peurs, mais là, j'avais encore plus la trouille de lui en parler à lui. Comme si, le fait qu'il ne soit pas habillé me donnait l'impression qu'il n'était pas la meilleure personne à qui parler de ça. C'est bête, je sais bien.

Les bras ballant, je le suivis à l'intérieur et je sentis quelque chose d'humide se poser sur ma main. Poussant un cris perçant, je me rendis compte qu'il s'agissait simplement d'un chien, venu renifler ma main.

« Désolée, » ajoutais-je, d'une voix aiguë, « Je suis un peut tendue. »

Ma présence chez Abu était le fruit du hasard. En effet, je n'avais pas du prévu de me rendre chez lui. Il se trouve que pendant que je me changeait après ma séance de sport, Shane m'avait appeler pour me dire qu'il avait réservé une table pour deux dans un bon restaurant. Paniquée à l'idée de cette soirée, j'avais inventé une excuse bidon comme quoi je devais me rendre chez un ami et que je ne serais jamais à l'appartement à temps pour me préparer. J'ai de la chance, Shane n'avait pas comprit que je mentais, il n'était pas jaloux et ne posait pas de questions embarrassantes, en revanche, j'avais très bien perçu sa déception lorsque j'avais répondu. Nous avions raccrochés en se souhaitant une bonne soirée. Il me fallut alors trouver quelque chose à faire, car si je rentrais de suite, le jeune homme comprendrais que j'avais raconter des salades pour échapper à ce dîner en amoureux. C'est là qu'Abu, mon confident, s'imposa à moi.

Je ne le connaissais pas depuis très longtemps, mais c'est lui qui m'avait aider à remonter la pente quand Shane avait été porté disparu en Irak. C'est lui aussi, qui avait été témoin de ma détermination à changer lorsqu'il était revenu bien vivant. Sauf que cette promesse, je la lui avait fait il y a trois mois et que depuis, rien n'avait changer. Bien au contraire, ça avait empirer, chaque fois qu'il tentait un geste tendre envers moi, je me braquais et je me réfugiais dans ma chambre. Et il m'était impossible de lui dire que j'avais juste peur de faire l'amour avec lui, il ne comprendrait certainement pas.

Bien sûr, j'avais des risque qu'Abu ne soit pas chez lui, mais son logement se trouvait suffisamment loin du mien pour justifier un retard de ma part. Fort heureusement, lorsque j'étais arrivée dans sa rue, j'avais vu de la lumière et j'étais monter. Fidèle à lui même, il m'avait reçut en caleçon, mais, comprenant ma gêne, il s'était vite changer, avant d'envoyez ses chiens à l'étage car ils me fichaient la trouille !

Je l'avais remercier, avant de m'excuser, invoquant le fait que j'étaie tendu, ce qui l’amena à me dire que j'étaie tendu comme un string. Il n'avait pas tord, même si je ne portais pas ce genre de trucs. Vous imaginez bien, avec ma trouille, j'allais pas porter de la lingerie qui lui donnerait de mauvaises idées. J'en était même à porté des pyjamas pleins de trous ayant appartenu à mon père, rien que pour le repousser. Il me demanda alors ce qu'il m'arrivait.

« C'est à cause de Shane ... » dis-je, en posant mes grosses fesses sur le canapé. Il fallait bien que je commence quelque part, non ?