Ce matin j’avais eu cours mais une fois que j’avais rejoint la maison où pendant deux heures j’avais fait une pause en préparant à manger à ceux qui étaient là c’est-à-dire mes parents, je partis me promener dans les rues de San Diego en début d’après-midi. Je marchais, mes écouteurs sur mes oreilles ainsi que mes mains dans les poches de mon jeans, sans destination précise. Il y avait pas mal de monde. Ils étaient tous de sortis. J’essayais d’éviter toutes les personnes que je pouvais sans en bousculer une autre mais c’était compliqué si bien que je finis par rentrer dans quelqu’un. « Oo pardon, excusez-vous ! », dis-je en me retournant vers la personne que je venais de bousculer. « Je ne .. Tobias ?! Ça fait longtemps. », ajoutais-je surpris de voir qui je vais de croiser. Nous étions meilleurs amis mais il y a six ans tout avait subitement changé entre eux et depuis, nous, nous n’étions pas vus beaucoup.

Tobias était censé reprendre le boulot dans deux heures mais il n’avait rien à faire entre temps. Aujourd’hui, son emploi du temps est assez mal foutu, c’est pourquoi il a une pause de quatre heures après l’heure déjeuné et il allait finir tard ce soir, devant faire l’ouverture comme presque à chaque soir de la semaine. Avoir autant d’heures devant soit peut être pratique puisque nous pouvons s’en servir pour faire ce dont on a pas le temps durant les autres moments de la journée, pourtant il s’ennuyait ferme. Il avait déjeuné en ville avec quelques amis et maintenant, pour tuer le temps, il traînait en ville. Il avait quelques achats à faire alors autant le faire maintenant. Marchant donc dans la rue, il ne vit pas par inadvertance la personne arrivant en face. Alors que la personne en question était en train de s’excuser, il ajouta vite << Ca ne fait rien, je… Aaiden ? Waw en effet ça fait longtemps ! Ca fait plaisir mec ! >> dit-il avec un sourire en allant le saluer. Ils ne s’étaient pas vu depuis longtemps et cela par la cause de Tobias puisqu’il avait apprit pour sa maladie et qu’il avait cessé de voir quelques proches à cause de cela.

Après avoir fait en sorte d’esquiver tout le monde, j’entrais dans quelqu’un & pas n’importe qui. Tobias. Mon meilleur ami. Du moins, nous l’étions il y a de longues années. Des excuses. Une poignée de main. Tout ce qu’il y a de plus classique. Je fis un léger sourire. « Ouais ça fait plaisir. » J’étais heureux de le voir. Après six ans c’était assez normal parce que pour moi c’était toujours mon meilleur ami. Nous étions proches, maintenant un peu des inconnus mais, ça ne changeait rien. « Après toutes ces années de silence, je pensais pas. », ajoutais-je juste après. Je passais une main dans mes cheveux, regardant le sol puis à nouveau Tobias. De toute évidence, il y avait un peu d’amertume mais, selon moi c’était justifié.

Tobias comprenait parfaitement que ses anciens potes aient mal prit qu’il coupe les ponts du jour au lendemain sans aucune explications. Oui, il le comprenait parfaitement, il aurait sans doute réagit de la même façon. Seulement, à cette époque, il avait cru que c’était la meilleure solution, mais faut croire qu’il s’était trompé vu qu’il est encore en vie aujourd’hui et que tout est comme avant, mis à par le fait qu’ils ne sont plus les potes qu’ils étaient. En tout cas, il comprit parfaitement lorsqu’il entendu la phrase qu’avait dit Aaiden, d’ailleurs, cela avait eu pour effet de le faire baisser les yeux mais bon, il allait quand même pas laisser faire les choses et ne plus s’entendre avec le gars qui est son meilleur ami malgré tout ce temps sans se voir. << Ecoutes Aaiden, je suis désolé d’avoir coupé les ponts avec toi et les autres, je n’ai aucune excuses valables, mais je suis désolé ! >> Oui, parce que s’il n’avait pas donné d’excuses à cette époque, il ne voulait pas en donner une aujourd’hui, de toute façon ça ne changerait sûrement rien.

Après six longues années de silence, c’était avec grand plaisir de tomber par hasard sur mon meilleur ami ou plutôt mon ancien meilleur ami. Tobias. De mon côté, il y avait peut-être du plaisir mais j’avais du mal à croire que c’était la même chose du sien. Après tout, c’est lui qui a mis fin à des années d’amitié du jour au lendemain pour des raisons inconnues. Je l’avais amer & je ne comptais pas me gêner pour lui faire comprendre que je l’avais mauvaise. Il le comprit rapidement sans que j’aie eu besoin de lui faire un dessin. Je fronçais les sourcils. « Tu t’excuses après toutes ces années & tu n’as aucunes explications à me donner ? J’espère que tu rigoles, là ?! Si tu avais envie de te la jouer en solitaire ou si y’avait un problème avec moi ou je ne sais pas, tu n’avais qu’à le dire & j’aurais fait avec mais t’as pas le droit de dire que ça te fais plaisir de me voir alors que tu as banni ton meilleur ami de ta vie du jour au lendemain ! » J’étais resté plus ou moins calme. Nous sommes en pleine rue quand même. Mais j’étais révolté contre Tobias & j’étais extrêmement sérieux. Le fait d’être content de le revoir était loin d’être inscrit sur mon visage.

Tobias avait dit à son ancien meilleur ami qu’il était content de le revoir et cette réponse ne semblait pas enchanté le principal concerné, non il semblait ne rien comprendre, et il avait raison. Et voilà maintenant Aaiden qui lui disait tout ce qu’il pensait de son geste fait il y a six ans et il lui faisait comprendre combien il était furieux contre lui. Tobi’ le regarda sans rien dire, ni détourner le regard avant de répondre : << J’ai mes raisons d’avoir coupé les ponts avec vous, et elles ne regardent que moi. Tu veux que je te dise quoi hein ? Que j’en ai strictement rien à foutre de te voir ? C’est pas vrai ! J’ai beau avoir ‘mon meilleur ami de ma vie’ comme tu dis que je ne suis pas content de te revoir ! >> Tobias avait fait un choix il y a six ans en ne divulguant pas d’information sur sa maladie de cœur et il ne comptait pas le faire aujourd’hui. Pourquoi le dire maintenant ? C’était sans doute trop tard. Bon ok il en avait parlé quelques jours plus tôt à Hadéna, son ex qu’il avait quitté comme ses anciens meilleurs amis, mais il ne comptait pas le dire à qui que ce soit. Non, il ne voulait pas que les gens le regardent avec pitié et avec la peur de le voir un jour faire une crise cardiaque car son cœur n’est pas assez fort.

J’étais vraiment vénère que mon ancien meilleur ami ne me donne aucune explications sur son comportement sur sa disparition de la circulation aussi soudaine. Ce qu’il y a de pire dans tout ça, c’est qu’il continuait à maintenir son silence sur les raisons qui l’avaient poussé à faire silence radio pendant six longues années. Son comportement me mettait hors de moi bien qu’en apparence j’avais l’air complètement calme. Le fait de l’entendre répéter & assurer qu’il est content de me voir malgré n’arrangeait rien. Cela n’avait pas l’effet d’un tranquillisant bien au contraire. « Je n’en ai rien à faire que tu sois content de me voir. Ce n’est pas ça que je veux entendre. Tu sais très bien ce que je veux savoir & peut-être que tes raisons ne concernent que toi mais je pensais quand même que nous étions plus proches que ça mais apparemment je me suis trompé ! Je ne sais peut-être pas le pourquoi du comment mais ce qui est sûr c’est que tu as tout gâché. Tu as peut-être réussi à faire une croix sur tout le monde mais moi, je ne risque pas de faire comme si rien n’était avant longtemps. » Je lâchais un soupir en me reculant légèrement, passant une main dans mes cheveux. J’étais vénère. J’étais déçu. J’étais triste que ça ce passe ainsi mais c’était plus fort que moi.

Tobias aurait très bien pu partir, encore une fois sans donner la moindre explication. Oui, fuir est la solution la plus simple, pourtant, il n’aime pas la facilité et il n’allait pas faire le lâche avec Aaiden, pas une seconde fois. Il l’avait fait une première fois et cela allait être la seule. Tobias avait perdu contact avec tous ses potes, du moins la plupart, du fait de sa maladie qu’il ne voulait pas avouer et qu’ils ne voulaient pas que ses potes, sa copine et les autres perde un de leur proche. Cela pouvait paraître dans un premier temps égoïste, mais en y repensant, on pouvait se rendre compte du fait qu’il avait d’abord pensé aux autres avant lui-même. Oui, même si les médecins avaient été confiant en lui apprenant sa maladie, comme quoi ce n’était pas très très grave et qu’il y avait de fortes chances pour qu’il s’en sorte, Tobias avait directement vu le pire, soit lui au cimetière et c’est proche déprimant sur sa mort comme il l’avait été à la mort de sa mère, il ne voulait pas cela, il ne voulait pas que ses proches souffre alors il avait fait ce qu’il croyait être le mieux, mais il s’était trompé. Oui il s’était trompé puisqu’ils étaient encore en vie aujourd’hui et que son cœur lui faisait défaut pas très souvent. Aaiden avait l’air vraiment énervé contre lui d’avoir coupé contact et cela se voyait encore plus maintenant alors qu’il disait ce qu’il pensait. << Et tu crois que c’est simple pour moi ? tu as cru que ça me faisait plaisir de couper contact avec tout le monde et que je l’ai fait sur un coup de tête ? Non, ce n’est pas le cas. J’ai pensé des centaines de fois à venir vous revoir, mais c’était mieux pour tout le monde que je reste dans mon coin ou que je me barre. J’ai bien conscience que vous l’ayez mal prit, toi le premier et je le comprends, mais bon, cela semble trop tard à réparer alors je vais continuer ce que je sais faire, rester dans mon coin à vivre ma petite vie ! >> Il ne lui avait toujours pas dit pour sa maladie qui était la raison, mais il ne comptait pas le faire, pas maintenant en tout cas.

Je m’étais un peu éloigné de mon ancien meilleur ami, passant une main dans mes cheveux. Mon regard qui s’était perdu quelques instants sur les passants revint sur Tobias. « Ne me fais pas dire ce que je n’ai pas dit. Peut-être que ça n’a pas été simple pour toi. Peut-être que tu ne l’as pas fait sur un coup de tête. Mais ce qui est certain c’est que ce n’était pas le bon choix. Tu n’aurais jamais dû couper les ponts sans rien dire du jour au lendemain. » Le moins que je pouvais dire c’est que le départ de Tobias me restait amer. J’en parlais que très peu voire pas du tout ce qui pouvait peut-être expliquer que je n’arrivais pas à temporiser toute mon amertume à son égard. Je soupirais avant de poursuivre sur un ton plus calme. « Je ne sais pas ce que tu caches Tobias mais ce que je sais c’est que si c’est grave, rester dans ton coin & te couper de tout le monde est certainement pas la meilleure solution. Mais après tu fais ce que tu veux. Je peux encore attendre six ans. Je ne suis plus à a près. » J’haussais les épaules, ne pensant pas vraiment les derniers mots que je venais de prononcer mais je devais bien faire avec le choix de Tobias.

Oui Tobias regrettait son geste, mais il avait bien conscience du temps qui s’était passé et du fait que c’était trop tard pour rattraper tout cela. Il s’en voulait face à Aaiden qui haussait le ton, mais bon, c’était comme cela, il ne pouvait pas y faire grand chose. << Peut-être oui que tu as raison, que j’ai prit le mauvais choix. En attendant c’est trop tard, j’ai beau le regretter, maintenant ce qui est fait est fait ! >> Bah oui, cela s’était passé il y a de cela à peu près six ans, depuis des l’eau est passé sous les ponts, de la rancœurs s’est mis en place etc. << Tu sais quoi ? On va arrêter de parler, ça sert à rien, tous les deux on sait que quoi qu’on dise, l’autre ne croira jamais l’autre alors vaut mieux qu’on arrête maintenant au lieu qu’on se prenne la tête ! >> Oui, il avait dit cela dans l’optique de ne pas dire un mot de la raison, qu’il cache à tout le monde et dont son ex était l’une des seuls au courant, et encore elle venait tout juste de l’apprendre. Bien sur, il n’avait pas envie que tout continue à se dégrader entre eux. Il aimerait bien que tout redevienne comme avant, mais c’est impossible. Tobias ne pouvait revenir la bouche en cœur vers ses anciens potes en espérant que tout redevienne comme avant en un seul claquement de doigt.

Peut-être que son ancien meilleur ami n’était pas partit du jour au lendemain sans laisser un mot ou une explication sur un coup de tête. Peut-être qu’il avait eu une bonne raison. Peut-être avait-il eu un problème & de ce fait il devait s’en aller. Ce n’est pas ça qui me dérangeait le plus mais plutôt le fait qu’il se soit envolé en silence. Il avait fait le mauvais choix. Je ne reviendrais pas là-dessus, je ne changerais pas d’avis. Mais en même temps il a raison, ce qui est fait est fait. J’acquiesçais alors simplement avant d’exposer mon point de vue, encore. Rester tout seul n’avance à rien surtout si c’est grave mais il fait ce qu’il veut après tout & apparemment il ne reviendra pas sur sa décision de garder tout pour lui. « Croire l’autre ? Il n’y a pas de croire ou pas croire Tobias puisque tu es muet comme une tombe ! », lui fis-je amèrement remarquer. Je devais que ça le croire mais avant faudrait-il bien que j’ai quelque chose. Un quelque chose que je n’aurais pas puisqu’il préfère couper court à la conversation. « D’accord, comme tu veux. Si je comprends bien tu vas encore fuir en silence. Super, c’est vraiment super ! » J’avais toujours ce goût amer dans la bouche mais je ne vois pas vraiment ce que je pouvais faire de plus.

Tout était compliqué et la seule personne qui était en tord était mister Anderson et personne d’autre. Lui-même était bien sur au courant, en même temps ce n’était pas les autres qui avaient fait une croix sur leur amitié, ce n’était pas les autres qui étaient partis sans donner la moindre explication. << Mais je n’ai pas à me justifier ok ? J’ai fait mon choix il y a des années et je ne reviendrais pas la dessus ! >> Tobias en a marre de se justifier, c’est pas la première fois cette semaine et il sait que tant qu’il ne donne pas la véritable raison, tout sera autant compliqué que ça ne l’est à cet instant précis. Aaiden avait l’air vraiment énervé contre son ancien meilleur ami. D’ailleurs, si un passant passé par là sans les connaître, il pourrait croire qu’ils ne s’aimaient pas, pire, se détestaient. Mais ce n’était pas le cas, c’était ça le plus dur. D’ordinaire, Tobias était un ami fidèle, un gars qui se prend pas la tête pour un rien, surtout pas avec ses potes, pourtant, là il avait l’air d’être tout le contraire. Lui-même ne se reconnaissait pas sur ce coup, mais c’était comme cela. << Oui, fuir, je ne sais faire que ça après tout ! >> Il avait dit cela dans un air ironique mais cela ne l’était pas tant que ça. Il aurait aimé que cela se passe autrement, mais à cause de son secret, ça ne peut l’être…

Pour moi il n’y avait aucune raisons pour parler de « croire l’autre ou non ». Tobias avait été muet comme une tombe en partant il y a toutes ces années. Il l’avait également été pendant ces six années. Aujourd’hui, il l’était encore. Avec ce long silence énervant, il n’y a pas de raisons que je le crois ou non puisque je n’avais rien à me mettre sous la dent. « Génial ! Dans ce cas, on n’a plus rien à se dire ! » J’étais vraiment en colère contre mon meilleur ami. Depuis tout ce temps, son départ me mettait toujours hors de moi. Je n’y pouvais rien. Toute cette amertume remontait sans que je la retienne & entendre qu’il voulait à nouveau fuir, n’arrangeait rien. « Oui, tu ne sais faire que ça, je confirme ! Allez vas-y, va-t’en si c’est ce que tu veux ! » J’étais déçu & énervé, il n’y avait vraiment pas de doute & qu’on soit en pleine rue franchement ça m’était égal !

Tobias était partagé. Il avait envie de lui dire la vérité sur sa maladie même s’il était fort probable qu’il ne comprenne pas pourquoi il avait arrêté de prendre contact avec tous. Généralement, lorsqu’on apprend qu’on est malade, on a besoin de ses amis et de sa famille pour traverser cette épreuve, pourtant lui avait fait le contraire en s’isolant. Ou alors, de ne rien dire, pour ne pas que ses six années de silence n’aient servit à rien du tout. Il était vraiment partagé entre ces deux options, mais le fait de vouloir réparer les choses avec son meilleur ami était, il faut bien l’avouer, assez tentant. C’est pour cela d’ailleurs qu’il ne répondit pas lorsqu’Aaiden lui dit qu’ils n’avaient plus rien à se dire car une chose était sur, Tobias ne voulait pas que ça empire plus que ça ne l’était déjà. Seulement lorsque le jeune homme lui répondit encore plus sèchement de partir si c’est ce qu’il voulait, Tobias fit quelques pas avant de dire assez fort pour qu’il entende « J’ai une maladie de cœur ok ? Je ne voulais pas que mes proches souffrent s’il m’arrivait quelque chose. Seulement, j’ai prit la mauvaise décision, surtout que je suis encore en vie, mais bon, je ne peux pas vraiment revenir la dessus ! » Au moins, c’était dit.